ALTERMONDiALiSME

La République Autrement 

Alternatives Economiques Dijon Denis CLERC 

Jean ZiEGLER et Chico WHiTAKER 

André CRESPY Professeur d'Economie émérite 

Jean-Claude Du CHALARD et Jean-Michel BOUCHERON 1948 

Gérard POURCHET  

Gérard DOUSSiNAULT 

André NiL et Philippe QUAiNON 

Et pas moins de 300 professeurs et intervenants dans la formation d'un jeune. 

Notre devoir est de porter le flambeau, passer le relais, faire les bons choix en connaissance de cause, prendre des initiatives et innover. Faire plus et mieux. L'altermondialisme est un mouvement qui prend racine à la base de la société. Pas de résultat sans prise de conscience et changement individuel. 

Autant dire que c'est dès le départ, à l'école, au sein de la famille, à travers un projet de formation individuel que l'action collective pourra s'enrichir et prendre cette fameuse direction, ce cap. 

La diversité des expériences individuelles additionnées est plus prometteuse que des objectifs politiques plaqués sur des masses laborieuses. Souvent on impose des solutions politiques, comme des remèdes face aux problèmes de société, cela prend du temps, de l'argent et au final, ces lois deviennent obsolètes parce que le monde a évolué et des aléas ont changé la donne. 

On peut craindre l'intelligence artificielle qui arrive comme un gros rouleau compresseur qui va dicter aux gens la conduite à tenir, alors que ce que l'on attend légitimement, c'est une intelligence positive, collective qui garantit la mémoire du monde et favorise l'adaptation, principe de base du déroulement de la vie. En dépend la pérennité de l'Humanité. 

BiOCOEURVERT

BiOCOEURVERT est un mouvement apolitique non classable qui se résume tout simplement à : 

BiO : respecter la Planète 

COEUR : donner priorité à l'Humain 

VERT : véhiculer l'Espoir en vert. 

Cette appellation orthographiée en un seul mot, appartient à tous car créée non par l'intelligence artificielle, mais par l'homme. Tout en majuscules avec un petit i ou BioCoeurVert écrit ainsi, sans le e collé. Rien de plus banal, direz-vous, d'anodin, de discret. iNNOVONS a suivi le même parcours, entrez innovons dans n'importe quel moteur, vous avez le résultat sous les yeux. 2050, même chose.  

Quelle est la motivation ? Quelle finalité ? Pacifier les débats, résoudre les conflits et aller de l'avant. 

Tout le monde connait "diviser pour régner". C'est tout le contraire de "réunir sans tutelle". D'un monde basé sur la division et la guerre des chefs, on assiste à la création de cellules autonomes. Une famille qui s'entend, des voisins qui s'entraident, une commune unanime, un pays en phase avec ses représentants, un monde où on va dans le même sens, d'un commun accord. Si on se plaçait dans le contexte actuel, on ajouterait "sans que l'on nous greffe une puce dans le cerveau", mais voyez, le fait d'ajouter cette distinction, on est déjà dans le conflit. Donc on ne parle pas des puces, même si cela nous démange. 

Nous sommes donc dans le futur et qualifiable d'utopistes. Mais le futur et ses scénarios n'appartiennent à personne, sinon à tous. 

2050 POiNT DE BASCULE

L'AN 2000 a été une illusion, un cap qui n'a rien apporté de spectaculaire. 

2050 est attendu comme un tournant, c'est le point de bascule, le moment où concrètement on commence à rendre à la Planète ce qu'on lui doit. 

A qui appartient ce moment, cet instant du jour de l'an 2050? Au plus modeste des terriens. 

Nous allons prendre un exemple, la dégradation du climat. On sait que si l'on fait appel aux énergies jaunes, vertes et bleues, dans le bilan on est bon parce que c'est du renouvelable. Donc faire cocorico pour démultiplier le nucléaire d'ici 2050, sans parler des énergies renouvelables en disant qu'elles sont la priorité, c'est détériorer le bilan sciemment. Le nucléaire, énergie rouge, ne peut être qu'une force d'appoint, de secours qui passe après les autres. 

Pourquoi? Certes le nucléaire est décarboné, mais le courant qu'il produit chauffe et ne fait que cela. Les micro-ondes, les fours, les lave-linge et lave-vaisselle, les grille-pain et les toasters, tout l'électro-ménager, les machines industrielles, l'électronique, le chauffage électrique, la partie électrique des pompes à chaleur, les chauffe-eau et autres voitures électriques, tout ce qui est électrique et alimenté par le nucléaire chauffe. Il faut être naïf pour croire le contraire. L'uranium est un caillou froid qui dégage au final des quantités d'énergie et de chaleur astronomiques. C'est pour cela que l'on dit que l'énergie rouge n'est et ne doit être que la roue de secours. Point! Après la sollicitation de toutes les renouvelables, jaune, verte et bleue, on fait appel au nucléaire, c'est tout et pas plus. 

Par rapport au danger, les grosses centrales c'est dangereux par la taille, les petites même enfouies, cela reste dangereux par la prolifération, la bonne maintenance et le recyclage. Donc c'est tout juste bon en roue de secours. Qu'on se le dise. 

Atteindre le point de bascule, n'est pas uniquement l'affaire des marchés, c'est une responsabilité de chacun. 

COMPTE A REBOURS

Si on admet que 2050 est le point de bascule, alors commence le compte à rebours pour s'y préparer. 
La lutte contre le réchauffement climatique n'est qu'un aspect. On focalise sur le sujet alors que par effets induits on serait peut-être plus efficaces. 
Il est bien certain que le résultat sera la somme des effets individuels. La responsabilité et l'action revient à chaque terrien. Est-on prêt pour basculer dans un autre monde réellement respectueux de notre planète ? 
Nous allons prendre un sujet épineux, celui qui s'attaque à la répartition des richesses. Mais nous n'allons pas le traiter du tout comme à l'habitude. A chacun de se poser ces questions: 
Combien je vaux, c'est difficile à estimer, de combien combien ai-je besoin pour entretenir ma famille, combien me faut-il pour vivre décemment ? Si on ne pose pas l'équation ainsi, c'est à dire à l'inverse de ce que nous avons toujours fait, on n'arrivera pas à atteindre l'objectif. On arrivera en 2050 en disant, on a manqué de moyens. 
On va prendre un point précis du budget des ménages, le loyer. Comme on capitalise sur l'immobilier ce qui est naturel, de par déjà le coût de construction, la cotation et autres paramètres, les loyers suivent un mouvement haussier ou sont tout simplement inabordables. Décapitaliser, n'est pas forcément le solution. Désolidariser le loyer de la rentabilité pure, oui c'est une solution pertinente. On peut avoir des loyers abordables, voire modestes pour des bâtisses de grande valeur. On peut aussi opter pour la propriété généralisée et supprimer la location, ce avec un système de location vente. 
On voit donc que pour réussir à atteindre l'objectif, il va falloir se poser les bonnes questions et changer certainement beaucoup de choses. 
En priorité, si on veut que les choses changent, il faut donner les moyens à chacun d'être acteur du changement. 
Si on ne fait pas cela, on risque de voir une simagrée de changement, d'adaptation, de transition, affichée dans les médias mais non opérante dans la réalité. On le voit déjà avec les reports ou les dérapages d'objectifs et de résultats. 

REPUBLiQUE 6, UNE REVOLUTiON PACiFiQUE MAîTRiSEE

ESQUiSSE D'UNE SiXiEME REPUBLiQUE 

Comment pourrait se dérouler le passage à une Sixième République ? 

C'est une révolution, mais à caractère pacifique. L'opération consiste pour un Etat en une remise à plat, politique, économique et sociale. 

En France, la voie de la réforme n'est pas royale. Si on dresse le bilan, l'abstention démontre un refus de participation net. Rien ne va plus et tout va mal. On se demande même ce que les politiques contrôlent réellement aujourd'hui. 

La remise à zéro des compteurs peut-être la solution. La notion de 6ème République peut être étendue et peut représenter la notion de révolution pacifique du futur. En effet, face à des problèmes colossaux qui vont impacter la vie future des citoyens, la solution radicale est là comme une option pour chaque Etat en proie à des difficultés, après avoir tout essayé. 

En voici le descriptif : 

1 - ANNULATiON DE LA DETTE NATiONALE en mode perte et profits pour ne pas impacter les créanciers. La création de monnaie pour indemniser les prêteurs pourrait être une solution à étudier, mettons l'idée de côté pour l'instant. Cette annulation n'entraine aucune faillite, premier principe. Elle fait partie du pack de mesures indispensables à un nouveau départ. 

Par extension toutes les dettes pourraient être annulées, à une date limite bien évidemment pour éviter des abus. 

2 - AMNiSTiE TOTALE : à chacun sa nouvelle chance, en seraient exclus les individus trop dangereux à priori, récidivistes manifestes, ou potentiellement confirmés. La lettre d'engagement serait la base de négociation. 

3 - NOUVEAU REGiME POLiTiQUE : Essayons d'être précis, pour la France, un régime avec un Président, deux vice-présidents et un président d'honneur, ancien président. Des ministres élus et une seule Assemblée, sièges doubles, un sénateur associé à un député sans suppléance. Le système est original, mais il compense les absences du Président en déplacement, il valide la légitimité des ministres et il supprime la dualité des deux assemblées en les réunissant, en associant les compétences et l'expérience. 

4 - UNE CONSTiTUTiON citoyenne, basée sur un mouvement citoyen et non par la voie représentative. La voie référendaire est capitale pour la réussite de l'opération. Et si le résultat est trop marqué d'effet de mode, rendre le processus révisable et adaptable, cette fois par voie représentative. On ne peut être en révolution permanente non plus. 

5 - REViSiON DU DROiT ET SiMPLiFiCATiON : c'est une conséquence du processus de révolution et un gage de réussite du nouveau départ. 

Concrètement, le processus peut être déclenché par le mouvement citoyen, avec la mise en place d'un gouvernement provisoire. Dans ce cas, Président et Gouvernement sont remerciés. 

L'autre voie est Présidentielle, le Président et son Gouvernement démissionnent et lancent le processus. 

Face à une tâche impossible, en l'occurrence la Dette Nationale à résoudre, le pouvoir renonce à ses mandats. Certains y verront une capitulation, il faut y lire un réalisme et un pragmatisme éclairé. 

A plus forte raison avec un Président financier, reconnaître que la situation s'est dégradée malgré les efforts, c'est rendre service aux générations futures que de se retirer pour donner place à une procédure nécessaire et salvatrice et qui serait légale. Un dépôt de bilan étatique qui n'a rien de déshonorant. 

La règle est avant tout de repartir sur de bonnes bases et ne pas sombrer à nouveau dans les mêmes travers, les mêmes ornières. 

La faisabilité d'une 6ème République, comme outil de révolution pacifique accessible à tout Etat enlisé dans une situation insoutenable et compromettante pour l'avenir de ses citoyens apparaît comme une évidence aux yeux des altermondialistes que nous sommes. Ce n'est certainement pas une utopie.